lundi 20 juin 2011

Chômage et frontaliers, analyse du lundi

C'est un peu le sujet qui fâche. Si tu dis que c'est la faute aux frontaliers le taux de chômage, tu passes pour un anti-français. Dire que les frontaliers sont causes du chômage n'est pas une vérité absolue, le nier comme tente de le faire croire certains de nos politiciens est également une erreur.

A voir le sujet brûlant du moment (merci la TSR) : http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/#id=3217521  Genève, la crise disparait, mais 6% de taux de chômage, la faute à qui à quoi ?

Il est certain que la Suisse à besoin des frontaliers ! Dans certains domaines, les formations n'existent pas forcément, je pense par exemple à la pharmaceutique, et aux techniciens de productions. En france, BTS et BAC existent de façon ciblés dans ces domaines. Alors qu'en Suisse, il est plus courant de trouver des laborantins en chimie, biologie qui préfèreront travailler en labo plutôt qu'en salle blanche. Des exemples je suis sûre qu'il y'en a la pelle !
Par contre là ou j'ai tendance à tiquer, c'est quand on va chercher un expert comptable à Paris, (oui je l'ai vu, et sans déconner aux pays des banques, c'est un peu gros non ?) ou quand on préfère engagé un ingénieur français à la place d'un suisse car il demande 1000.- de moins par mois (vu également).
Après comme tout bon suisse moyen, je m'énerve pareil sur ces fous du volant qui encombrent nos routes et nous mettent en danger, je râle aussi en me disant qu'ils ne paieront pas d'impôt ici et ne dépenserons aucun de leurs deniers dans nos commerces.
En bref rien n'est tout blanc ou tout noir. Nuances de rigueur, si on ne peut pas nier un dumping salariale dans toutes les régions frontalières il ne faut pas oublier la chance d'avoir certaines entreprises qui s'implante en Suisse grâce à cette main d’œuvre qualifiée.
C'était la petite analyse du lundi, histoire de relativiser et de pas devenir une enragée frustrée ;-)

7 commentaires:

  1. Ben bien sûr, si les patrons engagent des frontaliers moins chers, c'est la faute aux frontaliers...
    Mais dans ce cas là, quand ces mêmes frontaliers roulent trop vite, c'est de la faute de l'accélérateur.

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  2. me fais pas dire ce que je dis pas ;-)

    Sinon je les aiment quand même vachement bien les frontaliers, surtout ceux qui bossent dans nos hôpitaux ! (et la n'y vois aucune ironie !)

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  3. Euh..., pas d'accord avec le fait que c'est la faute des frontaliers s'ils acceptent/demandent moins. Le niveau des prix chez eux est quand-même plus bas (quoique, les prix ont tendance à s'aligner dans bcp de domaines). Si j'étais frontalière, je crois que j'essaierais d'améliorer mon quotidien, aussi. Par contre, sans compter avec les professions où des qualifications supérieures (ou tout simplement existantes) existent en France, je trouve inadmissible pour un patron de favoriser un frontalier au détriment d'un chômeur suisse. A qualification et motivation égales :o). Rrrrrrrrraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

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  4. @Louve A compétence égale et motivation égale, faut pas oublier qu'il y a l'aspet personnalité et feeling qui comptent aussi.
    Tu ne vas pas embaucher un trou du cul juste parce qu'il est du meme pays que toi, alors qu'a coté tu as un candidat (pour le meme salaire) dont tu as plus de feeling et de compatibilité mais qui vient d'un autre pays.

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  5. Bien sûr, Helran, bien sûr. Mais qu'on ne me dise pas que les employeurs ont plus d'atomes crochus avec des frontaliers en général qu'avec des genevois (pour rester avec cet exemple). Je pense que les employeurs ont des affinités avec leur porte-monnaie. Parfois, je comprends ça bien, il y a des petites boîtes "fragiles" qui ont besoin de main-d'oeuvre peu chères. Mais de grosses boîtes, style horlogerie, qui embauchent systématiquement des frontaliers parce que des responsables sont français, je dis que c'est très moyen. Alors bien sûr, peut-être ont-ils un feeling plus important avec des gens de leur propre culture, pays, etc., mais c'est de la ségrégation systématique, surtout en raison des finances...

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  6. Heuuuu, les frontaliers paient des impôts en Suisse, non?

    Au sujet du dumping salarial, je ne suis pas sûre que l'on puisse blâmer les frontaliers. Ils négocient (ou pas) un salaire qui leur paraît très bon, alors qu'en fait il est clairement en dessous du niveau suisse. Il faudrait une plus grande transparence des salaires, grand tabou en Suisse. J'ai eu un échange de mails avec un couple de Français qui viennent s'installer en Suisse après que Monsieur y ait décroché un poste d'ingénieur à Genève au sujet du coup de la vie, etc. Le type va gagner 5500.- par mois. Pour un poste d'ingénieur à responsabilité à Genève. La blague. Mais lui a eu l'impression de négocier un bon deal. Je leur ai expliqué que non, ce n'était pas un bon salaire, que c'était en dessous du salaire médian et qu'il aurait pu demander 1000 à 2000.- de plus. Mais bon, c'est la faute à qui? Le patron ne va pas dire pendant la négociation Vous savez, Monsieur, que si vous acceptez cette offre, vous serez largement sous-payé?. Oui, l'ingénieur aurait dû mieux se renseigner sur les niveaux de salaires et le coût de la vie, mais il a déjà un salaire quasi double, oserait-il négocier un salaire à plus de 100K par an?

    Moi-même, je n'ai rien trouvé en Suisse. Vu ma grande spécialisation, est-ce que je vais voler un poste en Italie? Probablement pas.

    Il n'y a aucune réponse simple à ces questions (bien que l'UDC et le MCG veuillent nous convaincre du contraire). Et ça dépend vraiment du niveau de spécialisation.

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  7. non les frontaliers ne paient pas forcément des impôts côté suisse C'est en fonciton des canton (à Genève oui, Jura et Neuchâtel Non).

    Ils sont imposés à la source quand français ils vivent en Suisse.

    QUe dire pour l'histoire de l'ingénieur, que c'est affligeant, et que j'espère qu'il trouvera vite autre chose en Suisse.

    Pour moi si il existe des réponses, et il faudrait créer des contrôles systématique pour les embauches frontalières (sauf spécialisations poussées comme les tiennes par exemple, c'est tellement rare)

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ouvre toi, lâche toi, commu-niquons !